Le régisseur lumière est un acteur clé dans l’exploitation technique d’un spectacle. Pendant une représentation, il est responsable de la gestion de l’éclairage sur le plateau. Son activité couvre donc la conception, la programmation, et la diffusion des effets spéciaux lumineux.
Le régisseur / pupitreur lumière, tout comme le technicien lumière du spectacle vivant et de l’audiovisuel, évolue dans des domaines diversifiés tels que le théâtre, la danse, le cirque, le cinéma, et la télévision. Leur principale mission est de concevoir et mettre en œuvre l’éclairage et les effets lumineux pour des scènes en direct ou enregistrées.
En collaboration avec l’équipe technique, le régisseur lumière joue un rôle clé dans la création d’une ambiance lumineuse qui met en valeur le plateau et les artistes. Il contribue activement à traduire l’univers artistique en langage technique, en échangeant avec le metteur en scène et le décorateur pour intégrer leurs besoins et exigences dans le plan lumière. Il prend en charge l’encadrement de l’équipe pour l’installation des projecteurs et s’assure du bon fonctionnement du matériel.
Ces professionnels de la lumière partagent des conditions de travail caractérisées par des déplacements fréquents et des horaires très irréguliers, incluant des soirées, des nuits, et des week-ends.
Au début du projet, le pupitreur/pupitreuse prend en charge la sélection et l’utilisation du matériel d’éclairage, puis dirige une équipe de techniciens pour l’installation. Il reçoit ensuite les plans lumière du metteur en scène et entre dans son activité de régisseur. Il met ainsi en œuvre les combinaisons d’effets lumineux définies par le scénographe ou lui-même (si il est directement responsable de la création lumineuse du spectacle).
Avec près de 500 références, il enregistre et programme chaque projecteur sur une console, assurant un contrôle direct lors du spectacle.
De plus, le régisseur agit également en tant qu’informaticien, maîtrisant une diversité de technologies allant des projecteurs traditionnels aux programmations sur ordinateur, en passant par les appareils d’optique.
- Etudie la demande et sélectionne le matériel adéquat
- Assure les ressources et l'utilisation efficace des équipements.
- Supervise une équipe de techniciens dédiés à l'installation.
- Crée et conçoit l'éclairage pour un évènement*
- Met en œuvre les plans lumière.
- Réalise les combinaisons d'effets lumineux (définies par lui-même ou par le scénographe).
- Enregistre et programme chaque projecteur sur une console.
Le régisseur étudie la demande, prend en compte les contraintes et propose un système lumière complet pour l’évènement.
- Analyse de la demande et traduction en besoin technique
-Étude de faisabilité et création de fiche technique
-Etude des différents systèmes de diffusion lumière, et sélection de la solution la plus pertinente vis-à-vis du projet.
-Elabore et adapte le plan d’implantation des matériels scéniques.
Les missions du régisseur lumière sont vastes et couvrent 5 activités : l’étude de projet, la conception d’éclairage, l’installation de l’environnement technique, l’exploitation des consoles lumières et la maintenance de cet environnement.
La maitrise des outils et matériels d’éclairage spécifiques à l’activité du pupitreur est indispensable pour exercer le métier. Cette activité nécessite également une certaine culture artistique, et des compétences techniques précises : colorimétrie, électricité, culture de l’image, optique, photométrie, réseaux…
En général, le régisseur lumière exerce sous le statut d’intermittent du travail, obtenant ainsi des « cachets » lors de ses prestations.
Les contrats à durée déterminée (CDD ou CDDU) sont également fréquents.
A l’inverse, les contrats à durée indéterminée (CDI) sont rares, étant généralement proposés par de grandes salles de diffusion, comme les théâtres nationaux et les scènes conventionnées. Les CDI offerts dans ces contextes sont considérés comme des privilèges.
Peu d’emplois salariés sont disponibles, et certains régisseurs lumière choisissent de consacrer une partie de leur temps à des activités bénévoles pour élargir leur réseau professionnel ou enrichir leur apprentissage. D’ailleurs, ces activités peuvent également offrir une souplesse précieuse dans un marché souvent caractérisé par la précarité de l’emploi.
Le régisseur lumière peut intervenir dans tous types d’évènements nécessitant une diffusion lumineuse.
De toute évidence, la culture. Elle emploie chaque année près de 400 000 salariés permanents ou intermittents du spectacle. Festivals, salles de spectacles, prestations scéniques, théâtres, studios d’enregistrement, musées, expositions, mise en art d’espaces urbains, compagnies…
Village vacances, parc d’attraction, hôtels ou structures de loisirs…
Pour finir, le secteur d’activité en constate croissance, l’événementiel se déploie dans de nombreuses manifestations à plus ou moins grande échelle. Congrès, évènements privés d’envergure, manifestations sportives ou salons…
Avant tout, la régie lumière est présente dans une variété d’évènement, chacun ayant son lot de spécificité. En premier, les théâtres, salles de concert et cinémas sont les employeurs courants des régisseurs lumière salariés. Tandis que les compagnies de danse ou de théâtre de moindre envergure ont souvent recours à des intermittents.
A noter que les conditions de travail varient en fonction de la nature des spectacles, exigeant une disponibilité étendue, y compris les week-ends et jours fériés. En effet, les déplacements fréquents, qu’ils soient locaux ou internationaux, font partie intégrante de la réalité professionnelle.
Le quotidien du régisseur lumière peut être physiquement exigeant et impliquer des risques. Par exemple, des manipulations de matériels lourds et fragiles, du travail en hauteur, la nécessité de maintenir l’intégrité des effets pendant les spectacles… En parallèle, de nombreux régisseurs intermittents diversifient leurs compétences vers l’audiovisuel et l’événementiel, répondant à la demande croissante pour des prestations variées. Des sociétés spécialisées voient ainsi le jour pour répondre à ces besoins, illustrant la polyvalence inhérente au métier de régisseur lumière.
Dans le secteur des entreprises culturelles, la rémunération peut se situer entre 1 500 € et 1 700 € brut par mois. Quant aux métiers du spectacle vivant et de l’évènementiel, la rémunération à l’heure, à la journée ou au spectacle est très souvent pratiquée.
Il est pertinent de se baser sur des sources comme Glassdoor ou Pôle emploi pour avoir une vision plus précise des salaires dans ce domaine.
Plus d’information sur notre article dédié au marché de l’emploi et salaire du régisseur lumière.
Tout d’abord, les régisseurs lumière peuvent envisager des évolutions professionnelles, notamment vers des postes de chef opérateur lumière, de concepteur lumière/light designer, électricien éclairagiste…
Le plus souvent, ils se dirigent vers le rôle de régisseur général, qui partage des aspects logistiques et de gestion d’équipe sans le stress directement lié au spectacle.
De plus, des évolutions sont possibles vers des univers plus pointus et spécifiques, comme la conception lumière, l’éclairage architectural, l’éclairage d’espace public, plasticien lumière, ingénieur lumière…
Les structures employeuses peuvent être des théâtres, des festivals, des concerts, des tournées etc…
Les formations pour devenir régisseur lumière sont diversifiés et s’étendent de l’après la 3e jusqu’au niveau bac + 5. Voici quelques parcours académiques possibles pour exercer le métier :
Pour commencer après la 3e :
Après le bac :
Le Bac + 2 :
BAC +3 :
Ainsi que le Bac + 5 :