Le choix de la table de mixage dépend entièrement de vos exigences spécifiques, que ce soit pour sonoriser une grande scène, une petite scène, un studio, etc. Il est nécessaire d’ajuster le nombre d’entrées et de canaux en fonction de ces besoins particuliers. De plus, la considération du budget intervient également dans ce processus de sélection, un aspect comparatif que nous explorerons en détail dans cet article.
Les consoles analogiques se font de plus en plus rares de nos jours, comparés aux numériques. Elles occupent davantage d’espace, nécessitent une installation complexe au niveau du câblage, ce qui explique en partie pourquoi leur utilisation diminue. Cependant, ce qui les maintient en vie, c’est cet attrait indéniable pour le « vintage ». Prenons l’analogie avec la différence entre un disque vinyle et nos plateformes de streaming comme Deezer ou Spotify. Ces dernières sont incroyablement simples d’utilisation : on allume l’ordinateur, et c’est à peu près tout. En revanche, un vinyle demande une connaissance un peu plus approfondie. Plus fragile, plus coûteux et offre moins d’options, mais, c’est précisément cet effet granuleux, cette touche vintage qui fait qu’on l’aime. C’est la raison pour laquelle, les tables analogiques ont la préférence de nombreux ingénieurs du son.
Quelques studios d’enregistrement, souvent de grande renommée ont encore une analogique. Par exemple, une SSL, très chère.
L’histoire de la table de mixage remonte aux débuts du « cinéma sonore » aux États-Unis dans les années 1920. À cette époque, il devient impératif d’ajouter le son à l’image et de synchroniser les deux. Les films intègrent au moins deux types de sons principaux : le dialogue et la musique. Dès lors, la séparation entre ces deux éléments devient impossible, marquant ainsi l’avènement des premiers mélangeurs. Ce changement révolutionne la prise de son et la création d’œuvres audiovisuelles.
Au fil du temps,ces mélangeurs évoluent avec l’apparition de boutons et de potentiomètres, se transformant ainsi en ce que nous appelons aujourd’hui la table de mixage. En effet, les premières utilisations de ces consoles se font au cinéma, mais leur utilisation s’étend rapidement à la radio. En radio, la table de mixage permet des transitions fluides entre les morceaux pour les enchaîner.
Cette table de mixage se présente comme une table répartie en plusieurs colonnes, chaque colonne étant appelée « tranche ». Chaque tranche correspond à une source sonore, qu’il s’agisse de micros ou de disques. Les tranches sont équipées de nombreux boutons, notamment les égaliseurs, qui servent à amplifier les graves et les aigus d’une source sonore. On y trouve également le gain, permettant la pré-amplification du signal audio pour ajuster son volume par rapport aux autres sources entrant dans la console. Nous allons détailler cela dans le prochain point.
L’agencement d’une table de mixage suit une disposition standard. La section des entrées est traditionnellement positionnée à gauche, tandis que les sous-groupes, la sortie principale, le monitoring ainsi que le send/return sont implantés du côté droit. Le nombre total d’entrées disponibles est toujours pair, que ce soit pour des canaux mono ou stéréo (2, 4, 8, 16, 32, 48, etc.). La nomenclature d’une console, telle que « 24/4/2 », indique d’abord le nombre d’entrées, suivi du nombre de sous-groupes et du nombre de sorties.
Comme nous l’avons vu plus haut, chaque ensemble d’entrées constitue une « tranche de console » (channel strip en anglais), et cette tranche est reproduite en série en fonction du nombre total de pistes.
Chaque tranche de console suit généralement une disposition standard, comprenant de haut en bas :
Les modèles avancés peuvent inclure des fonctionnalités supplémentaires comme un micro d’ordre (talkback) pour communiquer avec les musiciens depuis la cabine. Ainsi que des indicateurs de niveau tels que le peakmètre avec bargraph ou le vumètre. Ces éléments visent à offrir un contrôle précis sur le mixage sonore.
Les tables de mixage numériques sont devenues omniprésentes dans l’industrie de l’enregistrement. Ces appareils offrent une qualité sonore haut de gamme grâce à leurs effets intégrés.
Ces consoles numériques se démarquent par leur praticité et leur polyvalence, caractérisées par une taille réduite et une variété d’effets. Bien que disposant de moins de faders, elles disposent pas moins d’entrées.
La majorité des consoles numériques possèdent des faders motorisés qui positionnent chaque fader à l’endroit où il a été enregistré précédemment. Cela vous permet de gérer jusqu’à 48 canaux en utilisant seulement 8 faders, sans nécessiter l’usage d’une console de mixage volumineuse.
Ces consoles sont capables d’enregistrer sur leur mémoire interne. Par contre, une carte SD/clé USB ne sauvegardent que le signal master ou signal compressé.
Si vous souhaitez réaliser des enregistrements multipistes, il vous faudra donc une console pour servir d’interface. À cet effet, vous devrez connecter cette dernière à un ordinateur équipé d’un logiciel audio numérique (DAW).
Limitation de contrôle physique par rapport à une console analogique
Un atout clé réside dans leur capacité à enregistrer les réglages, particulièrement utile lors de concerts impliquant plusieurs groupes. De plus, la possibilité de sauvegarder les scènes et de rappeler instantanément les configurations représente un énorme gain de temps.
Pour commencer, les consoles analogiques, c’est un peu comme revenir aux bases. En effet, on ajuste manuellement les réglages. La qualité de fabrication de son électronique devient ainsi cruciale, constituant son avantage majeur. Dotée de préamplis pour les micros, elle assure la préservation de la qualité du signal. Les grandes marques ont chacune leur propre son.
Elle est également préférée par ceux qui préfèrent une approche plus traditionnelle et tactile de la manipulation du son, et qui n’ont pas besoin des fonctionnalités avancées et des effets intégrés des tables de mixage numériques.
limitation des options d’automatisation et de programmation, demandant une expertise plus poussée de la part de l’utilisateur. Ne conserve pas les réglages, ne comporte pas d’effets intégrés, sauf pour certains modèles de console.
Pour professionnels, calés en son pour tirer les meilleurs profits de la table de mixage, souvent plus abordables.
Premièrement, lorsqu’on a une grande scène, l’objectif est de pouvoir capturer et harmoniser une multitude de sources sonores. Qu’il s’agisse d’instruments ou de voix, et de les mixer. Cela indépendamment pour le public (sonorisation en façade) et les artistes sur scène (sonorisation des retours). En général, une table de mixage conséquente avec un minimum de 24 entrées, 8 sous-groupes et 2 sorties master est nécessaire. C’est ce que l’on appelle souvent une console 24/8/2.
Néanmoins, pour des événements musicaux d’envergure, on opte souvent pour une table de mixage 32/16/2. L’ergonomie de ces table de mixage reste très importante, permettant au technicien du son d’intervenir aisément et en temps réel sur l’ensemble des paramètres pendant le déroulement d’une prestation live.
Deuxièmement, à l’inverse, sur une petite scène, dans des espaces plus restreints, avec généralement moins d’artistes présents, une table de mixage plus compacte s’avère souvent plus appropriée. Par exemple, une console 16/4/2. Le nombre d’options accessibles immédiatement est réduit, tout comme son prix.
Troisièmement, pour du mix en studio d’enregistrement, une console numérique Yamaha M7CL. Dans un grand studio, la table de mixage est en général une 32 ou une 64 voies.
Comme nous l’avons vu plus haut, la console peut être analogique, mais le choix le plus fréquent penchera vers la table de mixage numérique, plus simple d’utilisation et souvent moins chère.
Pour finir, ceux qui envisagent de monter un home studio, une console n’est pas strictement nécessaire, mais toujours conseillée. Les logiciels à télécharger tels que Pro Tools, si on y rajoute des plugins, peuvent s’avérer suffisants. En effet, les logiciels de production musicale (MAO) sont conçus pour reproduire fidèlement les fonctionnalités d’une table de mixage numérique, y compris la gestion des faders. Cela offre une flexibilité considérable, permettant aux utilisateurs de modeler leur son de manière précise. A noter qu’avoir une carte son en + est recommandé, pour pouvoir envoyer le son aux enceintes/sonos. Pour plus d’informations sur les logiciels MAO, rendez sur notre blog » Top des meilleurs logiciels MAO ».
D’ailleurs, pour mixer pour de la Post-Production / TV / Cinéma, ca sera une table de mixage standard tel que AVID S6.
Pour finir, pour de l’enregistrement, créa sonore simple, une surface de contrôle tel que AVID S1.
Enfin, quelque chose à prendre également en compte : les effets internes. La plupart des consoles de mixage proposent un ou plusieurs effets internes, souvent appliqués via un départ auxiliaire routé spécialement vers le processeur d’effet.
Ces effets sont effectués par un processeur qui travaille en numérique. Le signal doit être donc échantillonné, traité, puis restitué. Très peu nombreux sur une table de mixage analogique, les effets sont très développés pour les consoles numériques (la technologie employée les rendant plus faciles à intégrer). On peut alors en mettre plusieurs par tranche (égaliseur graphique/paramétrique, compresseur, noise gate, réverbération, écho…).
Bien souvent, des effets de reverb ou de delay sont activables sur un ou plusieurs canaux des tables de mixage.
Toutefois, dans un contexte home studio (ou home cinéma d’ailleurs), c’est très peu utile. On préférera bien souvent employer des effets externes qui seront de meilleure qualité.
D’abord, la plupart des consoles proposent une diversité d’entrées. Les canaux mono sont généralement munis de deux entrées, l’une micro et l’autre ligne, chacune utilisable individuellement. Certains canaux mono offrent au choix une entrée ligne ou une entrée micro. De plus, on trouve souvent des canaux avec des entrées ligne stéréo, chacune équipée de deux entrées jack L et R. Les connecteurs XLR sont utilisés pour les entrées micro, tandis que les entrées ligne sont dotées de connecteurs jack. Les entrées AUX return et 2-track-in ajoutent des fonctionnalités. Enfin, les dernières permettent respectivement le traitement du retour AUX et la réception de signaux enregistrés en stéréo ou d’un lecteur CD.
Lorsqu’on aborde le choix d’une table de mixage, la question fréquemment posée est : « Combien de canaux ai-je besoin ? »
La réponse : le nombre de canaux nécessaire correspond au nombre d’instruments que vous prévoyez d’amplifier. En effet, il est toujours préférable d’avoir un léger excédent plutôt que de se retrouver en manque. Pour un groupe de musique contenant par exemple du chant, un minimum de 16 canaux est souvent requis. Dans ce contexte, une table de mixage numérique avec des préréglages s’avère pratique pour effectuer un sound -check sans perturber la configuration existante.
Cependant, il est essentiel de prendre en compte les spécificités de votre situation. Si votre groupe utilise ses propres micros ou instruments, le nombre d’entrées physiques devient un facteur décisif.
A noter que certaines consoles annoncées comme « 12 canaux » peuvent inclure des entrées stéréo comptées pour deux, sans possibilité de contrôle indépendant, ainsi que des entrées ligne sans préampli. Par conséquent, pour éviter toute complication, il est recommandé de choisir une table de mixage équipée d’au moins 24 canaux.
En ce qui concerne un home studio, la sélection de votre table de mixage devrait être guidée par vos besoins spécifiques. Pour connecter un micro, un ampli et plusieurs instruments, une console à 4 canaux minimum serait idéale pour garantir une expérience confortable. Il va de soi que plus le nombre de canaux est élevé, plus le coût de l’appareil augmentera. En fin de compte, il est important d’aligner votre choix sur le nombre d’appareils que vous prévoyez de relier, en fonction de vos besoins particuliers.
Pour éviter des erreurs lorsque vous achetez une console, envisagez la location. Cela vous offrira l’opportunité de faire des tests et de former un avis éclairé avant de prendre une décision définitive. Plusieurs annonces de console d’occasion avec comparatif sont trouvables sur internet.
Dans le domaine audio, les différences de prix sont souvent les plus marquées. On peut trouver des modèles d’entrée de gamme comme l’Alto Professionnal ZMX52 à moins de 100 €, tandis qu’une console numérique Yamaha peut atteindre les 38 000€, illustrant la grande diversité économique de ce marché.
Les écarts de prix peuvent être considérables, et plusieurs facteurs justifient ces variations.
Tout d’abord, la complexité des fonctionnalités. La table de mixage bas de gamme, souvent destinée aux débutants, offre des fonctionnalités plus limitées et une qualité de construction moins sophistiquée. Ce qui se traduit par des coûts moins élevés. En revanche, les modèles haut de gamme destinés aux professionnels, présentent des fonctionnalités avancées.
Par exemple des préamplis de qualité, des options d’enregistrement multipiste, et des processeurs d’effets intégrés, justifiant ainsi des prix plus élevés. La qualité des composants,la technologie utilisée… Beaucoup de critères rentrent en jeu.
environ 37 000€
Avec ses trois sections de faders entièrement personnalisables, la CL5 s’impose comme le choix idéal pour une variété d’applications de systèmes de sonorisation en direct. Au vu de son prix, cette console s’adresse seulement aux professionnels du secteur.
Canaux d’entrées : 72 mono, 8 stéréo.
16 faders section de gauche, 8 faders section Centralogic, 8 faders section de droite, 2 faders section master.
2398€ sur le shop WoodBrass
La table de mixage d’Allen & Heath Qu-16 Chrome se distingue par ses nombreuses entrées et sorties avec un écran tactile, et offrant une qualité professionnelle. Dotée de 22 canaux d’entrée au maximum, comprenant 16 entrées micro et 4 entrées ligne analogique, ainsi que 13 sorties ligne analogique, elle intègre un générateur de signal, 4 moteurs d’effets avec la bibliothèque iLive FX, et 4 groupes de Mute. Compatible avec le système de mixage personnel ME.
Environ 540€
3500€ sur le shop Thomann
Bien que son acquisition nécessite un budget conséquent, la qualité est indiscutable. Son design est non seulement esthétiquement plaisant, mais également très ergonomique.
Par ailleurs, cette table allie robustesse et légèreté, offrant une pléthore d’options d’effets et de réglages, ainsi qu’un son de haute qualité sur ses 40 canaux. Il est cependant à noter que sa taille peut constituer un obstacle à sa portabilité.
1000€
La table de mixage Soundcraft Ui24R, idéale pour la scène et le studio. En premier lieu, elle offre un mixage et un enregistrement direct sur USB ou DAW. Avec une connectivité complète, elle se distingue par son enregistrement multipiste sans besoin de logiciel, grâce à ses 22 entrées. Elle assure également une connectivité Internet via RJ45 et Wi-Fi, permettant jusqu’à 10 connexions sans fil.
Compatible avec divers systèmes d’exploitation, elle intègre 20 préamplis Struder de haute qualité, ainsi que des processeurs de signal de Lexicon, DBX et Digitech. Enfin, la table de mixage Ui24R reste accessible aux amateurs, avec un poids léger de 5,1 kg pour une portabilité optimale.
869€ sur Thomann
La table de mixage Tascam Model 16, table de mixage analogique, intègre une interface audio USB et une entrée Bluetooth pour la diffusion sonore depuis des appareils externes.
De plus, elle offre la possibilité d’enregistrer en multicanal sur une carte SD. Avec 14 entrées, dont 10 préamplis micros et deux pour instruments, elle dispose de compresseurs sur les 8 premiers canaux. Également un égaliseur 3 bandes sur la plupart des canaux et un EQ 4 bandes sur le master.
En conclusion, cette console polyvalente trouve sa place aussi bien dans un home studio que dans un petit concert ou une salle de répétition.
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Meilleur rapport qualité-prix : 369€
Dotée de 24 canaux, d’une interface compatible avec un logiciel numérique, et de deux sorties casques, cette table de mixage se distingue indéniablement comme la plus complète dans sa fourchette de prix.
Cependant, il est important de noter une usure rapide ainsi qu’une qualité sonore qui aurait pu être améliorée à la sortie du mix.
Pour un débutant, pas chère : 209€
Le principal avantage de cette version plus compacte de la Xenyx X2442 réside dans son prix.
Cette différence de coût justifie la taille plus modeste de la table, limitée à seulement 8 canaux. Malgré cela, elle offre un excellent point de départ aux débutants en mixage, car elle propose suffisamment d’entrées et de fonctionnalités pour permettre à chacun de produire quelque chose.
environ 800€
Cette console est disponible avec plusieurs catégories. Pour commencer, 24 et 32 canaux avec une option de module d’extension de 24 entrées. Elle offre une qualité sonore exceptionnelle, une construction solide, des fonctionnalités avancées, mais sa taille pourrait nécessiter une réflexion supplémentaire. Pour finir, son rapport qualité prix est considéré comme excellent, et elle est bien accueillie dans le marché des studios de projet haut de gamme.
Pour débuter : environ 50€
La table de mixage Behringer Xenyx Q502USB est une mixette compacte offrant 5 canaux et la possibilité d’enregistrement via USB (2×2). De plus,elle est idéale pour des besoins simples de mixage d’entrées avec son format mini, elle intègre un compresseur à un bouton et une alimentation fantôme.
Que vous soyez un passionné de musique, un ingénieur du son professionnel ou simplement curieux du secteur, choisir la table de mixage adaptée à vos besoins n’est pas tâche facile. Cet article, avec les critères de sélection et des tendances du marché vise à vous fournir les clés pour vous éclairer sur ce sujet.
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